Publié le 24/07/2023
La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de la Gironde présente son docu-fiction sur l’accès aux droits pour les enfants. À découvrir ci-dessous.
Ce documentaire met en avant le témoignage d'Ėmilie, une maman qui partage son expérience suite à l'annonce du handicap de son fils Mathis, diagnostiqué haut potentiel intellectuel. Elle y aborde les difficultés rencontrées pour son inclusion dans un établissement scolaire ainsi que son appréhension à remplir le dossier de demande auprès de la MDPH.
La vidéo débute par le titre écrit à l’image : La vie d’Émilie.
Puis on voit une femme rentrer chez elle avec des sacs de courses. Elle prend la parole en rangeant ses courses, en voix off :
« Lorsqu’on nous a annoncé le handicap de Mathis, il avait 4 ans. On nous a dit qu’il était haut potentiel intellectuel mais avec une ingestion des émotions. Au début, à l’école c’était très compliqué. On nous a demandé à ce que Mathis soit comme tous les autres enfants. Sauf qu'en fait, c'est pas pour lui, c'est pas possible, il peut pas rentrer dans un moule Mathis. Il avait du mal à gérer ses émotions, donc c’était crise sur crise pendant la classe… Il fallait venir le récupérer. On a même essayé de faire venir une assistante de vie scolaire pour qu'il puisse rester à l'école comme les autres élèves. Moi c'est ce que je voulais. Qu'il puisse vraiment rester en milieu ordinaire. Le directeur n'a pas voulu. En fait, je pense qu'il se sentait surtout démuni.
Pendant cette prise de parole, à l’image, on voit des photos de Mathis et des plans larges où Emilie fait la cuisine. Puis, quelqu’un sonne, on entend « Ding dong ».
Une autre dame rentre dans la maison : « Coucou ! »
Emilie la salue : « Salut »
Puis la nouvelle protagoniste s’excuse : « Je suis désolée vraiment »
Emilie la rassure : « Ne t’inquiète pas, on est en speed toutes les deux. Dis-moi, le temps que je finisse ça, je peux te demander de mettre la table, ça te n’embêtes pas ?"
L’autre accepte : « Pas de problème, comme ça on se pose vite et on papote. »
La voix off d’Emilie reprend son discours pendant que les deux femmes discutent en fond :
« Heureusement, j’ai rencontré Chloé, une maman de l’école. Son fils Armand est aussi porteur d’un handicap. Alors, c'est pas le même, mais c'est quand même un handicap. Elle m’a incité à remplir le dossier de la MDPH. Je voyais pas trop à quoi ça allait me servir. Le handicap de Mathis c’est ce qu'on appelle un handicap invisible. C'est très compliqué à voir et il ne se détecte pas tout le temps. Et puis j’ai découvert ce fameux dossier. Il y a une vingtaine de pages à remplir. Je me suis dis, je vais jamais y arriver. Il fallait remplir le formulaire, il faut aller chez les médecins et récupérer les certificats médicaux. Je vais jamais y arriver, c'est le parcours du combattant. Heureusement, Chloé a été là pour moi et elle m'a guidé.Je ne l'en remercierai jamais assez.
Puis du texte apparait à l’écran : « 5 documents sont nécessaires pour déposer une demande auprès de la MDPH :
- Le formulaire CERFA (formulaire de demande)
- Un certificat médical daté de moins d’un an. Ce formulaire officiel doit être complété et signé par un médecin. (médecin généraliste et/ou spécialiste qui connaît le mieux la personne)
- Un justificatif de domicile de moins d’un an.
Si la demande concerne un enfant, justificatif de domicile du représentant légal de la personne handicapée.
Si la demande concerne une personne hébergée par un tiers, justificatif de domicile et attestation sur l’honneur de l’hébergeant.
Le cas échéant, une attestation de jugement de protection juridique.
- Une pièce d’identité : celle de son enfant et le livret de famille. Si la demande concerne un enfant, copie de sa pièce d’identité et de celle du représentant légal et livret de famille.
- Un GEVA-SCO. Pour toute demande de compensation scolaire. Il est à demander au chef d’établissement scolaire.
Pendant cette présentation, en fond sonore les deux mamans parlent de la situation de leurs fils :
Emilie : « Ils ont des autismes hyper différents. »
Chloé : « Ah oui, il y en a plein. Nous on a fait toutes les détections, effectivement, de troubles autistiques. Franchement, j’ai dû en faire une dizaine. Parce qu’il y a eu un parcours du combattant avant d’en arriver là malgré tout. Ça a été un parcours hyper compliqué. »
Emilie : « Ouais parce que j’imagine qu’on a dû te dire « ça va, ça se voit pas. » »
Chloé : « Non, justement, le fait qu’il soit toujours dans l’explosion, à l’inverse, la seule chose au début qu’on m’a dite c’est : « Gabriel est mal élevé. » Il était tout le temps en crise de nerfs. »
Emilie : « Et donc du coup ils te disaient pas : « Il est bizarre » ? »
Chloé : « Ce qui est encore compliqué, c’est la reconnaissance du handicap. Il n’y a pas de visibilité. Aujourd’hui, quelqu’un qui va le croiser comme ça va me dire qu’il n’a pas de problème. Donc pourquoi ça le handicape dans son quotidien ? Pourquoi, finalement, il ne peut pas faire comme tout le monde ? »
La voix off d’Emilie reprend la parole :
« Ça a été dur de remplir le formulaire. Il faut décrire toutes nos difficultés, nos besoins. Tout ce qui ne va pas. Alors que moi j'essaie d'expliquer à Mathis qu'il faut voir le positif dans la vie. Et puis à force de discuter avec Chloé, elle m'a fait comprendre que le dossier est là pour avoir une vision globale de la situation et pouvoir nous aider. Cela va nous permettre d'avoir des aides auxquelles je n'aurais pas pensé. Parce qu'avec le handicap invisible de Mathis, je ne sais pas à quoi j'ai droit. Et en plus, elle m'a expliqué que toutes les parties du dossier n'étaient pas à remplir obligatoirement. »
Pendant ce temps à l’image, Chloé quitte la maison et Émilie commence à remplir un dossier en étant au téléphone.
Puis, du texte revient sur l’écran :
Lorsque la demande porte sur un enfant, il y a 3 parties obligatoires :
- La partie A : l’état civil. Cette partie doit être complétée, datée et signée en page 4.
Si la demande concerne un enfant, la personne qui a l’autorité parentale doit signer (si les deux parents ont l’autorité parentale, il faut mettre les deux signatures)
Si la personne est majeure et sous mesure de protection juridique, c’est le tuteur légal qui doit signer.
Si la personne est majeure (+ de 18 ans), sans mesure de protection juridique, elle appose sa signature.
- La partie B : la vie quotidienne de l’enfant
- La partie C : la vie scolaire ou étudiante de l’enfant.
Les parties B et C rassemblent toutes les informations qui vont faciliter l’évaluation du dossier de l’enfant et les moyens de compensation qui seront attribués. Le reste est facultatif mais en le remplissant, vous permettez à la MDPH de mieux comprendre votre situation.
L’action reprend, Émilie se promène et la voix off revient :
« Bon, parfois, je ne savais pas quoi répondre. J'avais peur de mal faire, de ne pas être assez claire et donc mal comprise. »
Puis Mathis arrive en courant, sa mère le calme :
« Allez, pose-toi. Ça a été ton après-midi ?
- Ouais nickel, cet après-midi on avait cours de maths et cours d’histoire.
- Tu sais ce qu’ils vont faire là-bas ? Dit-elle en pointant du doigt
- Je crois qu’ils vont couper l’arbre. Parce qu’il est mort, enfin non, il n’est pas mort mais il est malade.
- D’accord, ok
- Je crois que c’est pour ça.
Et la voix off reprend :
« Même Chloé, qui avait déjà rempli le dossier plusieurs fois pour son fils, n'a pas pu tout le temps m'aider. Donc, on a appelé le point d'accueil MDPH. Ils ont pu répondre à toutes nos questions et on a pu finir de remplir le dossier. »
Du texte réapparaît sur l’écran :
En Gironde, il existe 9 points d’accueil qui sont là pour vous aider à compléter le formulaire MDPH. Les coordonnées sont disponibles sur le site de la MDPH en Gironde. Il est désormais possible de faire une demande en ligne sur le site de la MDPH : www.mdph33.fr
Emilie et Mathis quittent le parc bras-dessus, bras-dessous. Dans la scène suivante, ils sont chez eux et jouent à un jeu de société. La voix off poursuit :
"On a envoyé le dossier. Et quelques semaines plus tard, on a reçu un accusé de réception. Qui nous disait que la demande avait été bien enregistrée et qu'elle était viable. La MDPH nous a ouvert un dossier avec des notifications de droits pour 3 ans. Grâce à ça, Mathis a pu avoir une scolarité presque normale. A mi-temps dans un établissement scolaire et à mi-temps pris en charge dans un ITEP. Quand Mathis est à l'ITEP, il a un soutien scolaire, éducatif et psychologique Il a des temps de cours, d'ateliers et des temps thérapeutiques avec des rendez-vous avec des psychologues et des psychiatres. Maintenant, avec Mathis, on sait que l'on doit remplir tous les trois ans le dossier de renouvellement. Mais ça nous empêche pas de vivre, au contraire, ça nous permet d'être aidés. Et puis Mathis grandit, et bientôt ce sera à lui de prendre la main sur son dossier et de le remplir lui-même."
Crédits : Guenaelle ROUIN, Roxanne FOMBERTEAU, Gabriel LIMBERGERE, Daddylove Films
Scénario et réalisation : Noël Magis
Image : Laurence Heintz
Son : Maxime Berland
Montage et étalonnage : Stefane Cales
Sur une idée originale de la MDPH de la Gironde.
Avec le soutien financier de France Relance et de l'Union Européenne. Avec la collaboration de La Base et Les 3 Lettres.
Simplifier l'accès aux droits pour une inclusion réussie
L'histoire de Mathis met en lumière les défis auxquels sont confrontés de nombreux parents d’enfants en situation de handicap. Cependant, grâce à la MDPH de la Gironde, la maman de Mathis a pu obtenir les aides nécessaires pour que son fils bénéficie d'un accompagnement adapté.
Des étapes simplifiées pour remplir un dossier MDPH
Le docu-fiction est avant tout une aide pour accompagner les parents et les professionnels à remplir un dossier MDPH. La demande d'un dossier MDPH pour un enfant comprend, 5 documents obligatoires (le formulaire CERFA, un certificat médical daté de moins d’un an, un justificatif de domicile de moins d'un an, une pièce d’identité du représentant légal, de l'enfant et du livret de famille et d’un geva-sco si cela concerne une demande de compensation scolaire).
La MDPH s'engage à accompagner les familles tout au long de cette démarche notamment avec les 9 points d’accueil disponibles pour vous aider.
Si vous le souhaitez vous pouvez également effectuer votre demande en ligne.