En France, près de 11 millions de personnes (soit 1 personne sur 5) accompagnent un proche malade (parent, conjoint ou conjointe, enfant), en situation de handicap ou de dépendance liée à l’avancée en âge. Les aidants familiaux jouent un rôle essentiel auprès de leurs proches dépendants.
Découvrez des portraits d'aidantes et aidants en vidéo ci-dessous.
Stéphane, aidant auprès de sa femme s’exprime :
« Se retrouver dans ce n'est jamais quelque chose qu'on envisage. En fait, on s'y retrouve par défaut et ça vous tombe dessus comme ça. »
Muriel, aidante auprès de sa mère raconte :
« C'est assez difficile de tout gérer. Sans s’oublier soi. »
Honorine, aidante auprès de son fils témoigne :
« Pour moi, je ne faisais que mon travail de maman. C'est après que j'ai compris que les deux, c'était différent. »
Sébastien, aidant auprès de son épouse Aurore relate :
« Ça te bouffe la vie. Moi, je suis tombé en dépression. J’ai été au fond du trou et puis il faut remonter. »
Sa femme le coupe: « C’est dur »
Puis il termine : « Parce qu’il y a tout le monde, tu ne peux pas arrêter. »
Jingle : Portraits d’aidant.e.s
Texte sans voix : En France, une personne sur cinq apporte son aide à un proche fragilisé ou dépendant. En 2030, une personne active sur quatre sera aidante.
Stéphane, aidant auprès de sa femme :
« Je suis une personne aidante depuis bien longtemps, sans trop le savoir au départ en fait, puisque ma femme a une maladie neurodégénérative. »
Muriel, aidante auprès de sa mère :
« Je m'occupe de ma maman qui a 92 ans, qui est atteinte d’Alzheimer »
Honorine, aidante auprès de son fils :
« Je suis maman de Sherwan qui a sept ans. Il est autiste et je m'en occupe seule, je suis célibataire. »
Sébastien, aidant auprès de son épouse Aurore :
« Au départ, c'est une opération basique, banale et en fin de compte, ça te bouffe la vie. Moi, je suis tombé en dépression. »
Jingle : Les enfants, des co-aidant.e.s
Stéphane, aidant auprès de sa femme :
« Etant aidant, mes enfants sont au quotidien auprès de moi. Et eux aussi finalement, ils sont aidants puisqu’au quotidien ils m’accompagnent et participent à toutes les aides que peut avoir besoin ma conjointe. »
Sébastien, aidant auprès de son épouse Aurore :
« Leur vie d'enfant doit être préservée. Ils n'ont pas à subir tout ça, ils n’ont rien demandé à personne. »
Tristan, leur enfant ajoute :
« Avant, c'était plus simple vu que maman n'était pas malade. Du coup, elle pouvait quand même jouer avec nous pendant que papa faisait les tâches. Après, c'était inversement. Du coup, c'était bien. Mais maintenant elle ne peut plus faire tout ça. »
Jingle : le poids de l’aide
Muriel, aidante auprès de sa mère :
« Vous prenez ça à bras le corps donc vous n'osez pas lâcher parce que vous avez la culpabilité à vous dire « Mais non, je n'ai pas le droit de lâcher. Je dois être forte » »
Stéphane, aidant auprès de sa femme :
« Se retrouver seul on pense qu'on va pouvoir tout accomplir et en fait, on se retrouve dans une situation où on s’épuise très, très vite. »
Honorine, aidante auprès de son fils :
« En fait, je suis constamment en train de me réorganiser par rapport à mon fils. »
Jingle : la place des personnes aidantes
Muriel, aidante auprès de sa mère :
« C'est assez vampirisant car ce n'est pas de l'accompagnement forcément physique au quotidien, mais psychologique. Et s'occuper des papiers, être le chef d'orchestre que je trouve entre tous les services le médecin, les infirmières, kinés, orthophoniste, centre d'accueil. Il faut tout gérer. »
Stéphane, aidant auprès de sa femme :
« On est sollicité tous les jours fortement. Il n'y a pas vraiment de repos. La difficulté, c'est d'avoir des gens stables et arriver à stabiliser la situation. Et ce n'est pas fini. J'ai toujours au quotidien des papiers à faire pour un peu tout. »
Jingle : Des impacts sur la vie professionnelle
Muriel, aidante auprès de sa mère :
« Au niveau professionnel, j’ai été obligée de mettre ma profession en stand-by parce que je m'occupe de ma mère. Mais j'ai aussi une famille, donc de m'occuper de mes enfants, ce n'est pas évident. Donc vous, là-dedans, vous n'existez pas. »
Honorine, aidante auprès de son fils :
« A chaque fois, il fallait que je vienne pour le récupérer, que je sorte du travail. Mon employeur était très compréhensif, mais à un moment donné il a des comptes à rendre aussi, donc il ne pouvait pas me garder plus longtemps. »
Jingle : L’isolement des personnes aidantes
« C'est important d'avoir une vie sociale. Si à chaque fois qu’on m’invite je ne peux pas, à la fin on ne t’invite plus. Et ça fait que on se referme sur soi-même. »
Stéphane, aidant auprès de sa femme :
« J'avais complètement tout abandonné et j'ai remis en place des activités personnelles. »
Jingle : Soutenir les personnes aidantes, une nécessité
Texte sans voix : Le Département a recruté depuis 2018 12 psychologues pour accompagner les personnes aidantes.
Muriel, aidante auprès de sa mère :
« Non seulement elle m'a donné des informations vers qui me diriger pour certaines démarches, mais pour moi, accepter ce rôle et comment surmonter certaines étapes, pourquoi je réagis comme ça et comment travailler sur des douleurs. »
Stéphane, aidant auprès de sa femme :
« Et elle explique un peu aussi comment arriver à retrouver un équilibre de vie, ce qui n'est pas si simple que ça. Elle ne serait pas là et je ne serais peut-être pas devant vous. Parce que peut-être que j'aurais décroché complètement. »
Muriel, aidante auprès de sa mère :
« Je pense que c'est indispensable qu'on repère les aidants et qu'on aille les aider, qu'on aille les chercher pour les aider parce que de même, une grande partie ne viendront pas. Ils resteront dans l'ombre. »
Fin de vidéo avec le logo du Département.
Vidéo en partenariat avec la Journée Nationale des aidant.e.s
Pour en savoir plus, rendez-vous sur gironde.fr/autonomie
Je suis aidant, quels sont mes droits ?
Le soutien qu’apporte un aidant à son proche est désormais reconnu. Il existe des aides, des dispositifs d’accompagnement dont peuvent bénéficier les aidants selon certaines conditions.
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Quelles sont les aides financières ?
Si vous apportez de l’aide à une personne adulte ou un enfant en situation de handicap, il existe des aides qui visent à couvrir les dépenses de compensation liées au handicap. Il y a notamment la prestation de compensation du handicap (PCH) et l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH).
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Quelles sont les démarches à effectuer auprès de la MDPH pour bénéficier de ces aides financières ?

La personne ou son proche remplit le formulaire de demande en décrivant bien sa situation.
Afin de vous accompagner au mieux dans votre rôle d’aidant ou aidante, la personne ou son proche renseigne dans le formulaire de demande le volet F « Vie de votre aidant familial ».
Il est utile de remplir cette partie pour exprimer votre action au quotidien auprès de la personne aidée et vos besoins au quotidien.
Important
Ne pas envoyer le volet F seul. La demande ne sera pas prise en compte.
Quels types d’accompagnement existent sur le territoire ?

Si vous souhaitez bénéficier de l’intervention de professionnels du secteur médico-social pour aider et soutenir votre proche qui vit à votre domicile, vous pouvez l’exprimer dans votre demande.
Vous pouvez également exprimer dans le formulaire de demande votre besoin de répit en formulant un besoin d’accueil temporaire pour votre proche dans un établissement médico-social. L’accueil temporaire est organisé pour une durée limitée à 90 jours par an.
Comme toute demande, elle sera traitée par les équipes de la MDPH et présentée à la commission des droits et de l’autonomie des personnes (CDAPH). Toutes les infos sur le parcours de la demande.
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En Gironde, le Département et ses partenaires développent des actions pour apporter un soutien adapté et un accompagnement spécifique aux aidants qui s’occupent de leur proche qu’il soit une personne âgée ou personne en situation de handicap.
L’aide aux aidants est une priorité majeure du Département de la Gironde en soutenant la diversification de l’offre d’accompagnement des personnes aidantes en individuel ou en collectif et le renforcement de dispositifs existants :
- soutien psychologique aux aidants en Gironde
- appui de solutions de répit
- développement de modes d’habitat innovant
- expérimentation de nouveaux dispositifs.
Cette démarche volontariste vient réaffirmer la politique départementale de l’autonomie pour répondre au souhait des personnes de pouvoir vivre à domicile, « chez soi », le plus longtemps possible et contribuer à la construction d’une société inclusive.
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J’ai besoin d’information, vers qui me tourner ?
Vous pouvez obtenir des informations par téléphone via le numéro unique de la Plateforme Accueil Autonomie au 05 56 99 66 99 ou être accueilli au sein de nos 9 points d'accueil de proximité sur le territoire.