Publié le 3/06/2022
Victime d’un accident de moto en 2017, Rémy Jaillette fait partie de ceux dont le handicap est invisible. Sa force de volonté et son parcours l’ont amené à se spécialiser dans le handisport et notamment le rugby en compagnie de l’association Drop de béton. Rencontre en vidéo.
Rémy Jaillette le dit lui-même, le sport lui a permis de se reconstruire après son accident et de se réintégrer socialement après de longues années de rééducation. Depuis il souhaite faire valoir les bienfaits du sport sur la santé, quel que soit le handicap, invisible ou non.
Pour cela, il intervient dans les IME et ITEP de la Métropole et consacre ses lundis et jeudis soirs aux entrainements de rugby fauteuil dans le cadre de son service civique au sein de l’association Drop de béton.
Un homme au milieu d’un gymnase prend la parole : « En fait, le sport a été quelque chose vraiment de révélateur et qui m'a permis de me reconstruire fortement après mon accident. »
Jingle : Rémy Jaillette, son engagement dans le rugby et le handicap
Cet homme c’est Rémy Jaillette, volontaire en service civique pour l’association Drop de Béton. Il raconte son histoire :
« J'ai un handicap invisible. En fait, j'ai eu un traumatisme crânien sur un accident de moto en 2017 et je suis en situation de handicap depuis mon accident, du coup. C'était le 18 décembre 2017. Ça, c'est une date qui sera à jamais marquée dans mon esprit parce que ça a vraiment chamboulé ma vie et je suis en totale reconstruction. Et après un accident comme j'ai vécu, on n'est plus du tout la même personne. »
En fond de ce récit, on voit des personnes en fauteuil roulant exercer leur sport dans un gymnase. Les fauteuils sont renforcés à l’avant avec des roues adaptées. On voit les joueurs se percuter de face afin de se subtiliser un ballon rond semblable à celui utilisé pour du volley-ball.
Cédric Dubord, entraîneur à Drop de Béton prend la parole :
« Rémy on l'accueille dans le cadre d'un service civique. C'est une première expérience, notamment dans le métier de l'animation et aussi du sport. Ça lui permet donc de découvrir d'autres types de handicap et l'idée c’est qu'il puisse être sur le terrain et également réfléchir après sur son projet professionnel. »
Puis Rémy Jaillette revient sur son projet professionnel :
« J'aimerais, du coup, être éducateur sportif spécialisé dans le handi-sport. J'adore l'aide. En fait, j'ai été animateur périscolaire auparavant. L'aide à la personne, c'est un tout qui fait que je m'y intéressais beaucoup et j'ai essayé le monde du sport. J'ai essayé aussi le monde du handi-sport en tant qu'éducateur sportif et je me suis rendu compte que ça me plaisait énormément et j'ai décidé de me pencher vers ça.
Quand, j'étais en formation à l’UEROS (Unité d’évaluation, de réentrainement, d’orientation sociale et socioprofessionnelle), à la Tour de Gassies, en reconversion professionnelle, j'ai fait des stages dans le monde du handi-sport et ensuite derrière, j'ai fait une demande auprès de Drop de Béton pour faire un service civique chez eux. Et ça a très bien accroché avec mon tuteur Cédric Dubord. Le lundi et le jeudi soir, on a les entraînements de rugby fauteuil donc avec l'équipe de Drop de Béton et le reste de la semaine je peux avoir des interventions sur les IME ou les ITEP dans la Métropole. Et après ça peut être des interventions sur des entraînements de rugby féminin. En fait, il n'y a pas que le handicap dans Drop de Béton, mais c'est autour du rugby.
Puis on a découvert autour du handicap le rugby parce que ça leur permet de se réintégrer socialement, de voir du monde, etc. Donc c'est quelque chose d'ultra bénéfique pour les joueurs. Ça fait vraiment beaucoup relativiser sur la vie parce que quand on voit les membres de l'équipe qui sont en situation de tétraplégie, de vraiment de lourd handicap, il ne faut pas s'arrêter sur son sort, se dire que ça va pas dans ma vie parce que j'ai trop fait cuire mon pain ce matin ou ce genre de choses.
J'aimerais que le handicap invisible soit plus reconnu, que le temps soit plus aménageable et que la prise en compte de la fatigabilité pour le type de handicap que j'ai, c'est à dire un handicap invisible, soit vraiment plus pris en compte et se développe mieux. »
Fin de vidéo avec le logo du Département. Pour en savoir plus, rendez-vous sur gironde.fr/territoire-inclusif